pour l’inauguration de la Clinique Juridique des Droits Fondamentaux du Centre de Recherche sur les Droits Fondamentaux et les Evolutions du Droit (Université de Caen Basse-Normandie), Caen, 20 novembre, 15-17h.
L’éthique animale est l’étude du statut moral des animaux, c’est-à-dire de la responsabilité des hommes à leur égard. Le but de cette conférence est de présenter ce champ de recherche en plein développement depuis une trentaine d’années, en examinant comment il se distingue des autres domaines, comme le droit de l’animal, la philosophie animale ou l’éthique environnementale, et en posant un certain nombre de questions. Jusqu’où, d’abord, le cercle de la considération morale doit-il s’étendre ? Autrement dit, tous les animaux sont-ils concernés et, sinon, lesquels ? Quels sont, ensuite, les principaux courants de l’éthique animale contemporaine ? Après avoir défini certaines notions fondamentales, comme l’antispécisme et la distinction entre le bien-être animal et les droits des animaux, nous présenterons les positions les plus emblématiques de la recherche actuelle sur le statut moral de l’animal : l’utilitarisme de Peter Singer, les théories des droits de Tom Regan et Gary Francione, les approches intuitionnistes, l’éthique du care, les approches religieuses, scientifiques, environnementales, féministes, pragmatiques, l’approche par les capacités de Nussbaum, ou encore les théories politiques. Nous développerons plus particulièrement l’approche par le discours, qui consiste à analyser l’argumentation à l’oeuvre dans l’exploitation animale. Tout cela nous permettra d’aborder des questions pratiques, sur le végétarisme, la corrida, le chasse, la captivité des animaux sauvages dans les cirques et les zoos, et de nombreuses autres situations dans lesquelles le sort que nous réservons aux animaux choque les consciences et suscite un questionnement éthique.
Tables rondes sur l’éthique des relations internationales
GUERRE, PAIX ET JUSTICE ENTRE LES NATIONS
Pour une éthique des monstres froids au 21e siècle
Ecole normale supérieure
45 rue d’Ulm, 75005 Paris
salle Histoire (Escalier D ‐ 2ème étage)
Organisateurs
Ryoa CHUNG (Université de Montréal)
Jean‐Baptiste JEANGENE VILMER (EHESS)
14h : Une morale pour les monstres froids (table ronde animée par Ryoa CHUNG)
Monique CANTO‐SPERBER (ENS / EHESS) : « Que signifie une morale des Etats ? Questions ontologiques et normatives »
Stéphane CHAUVIER (Université de Caen) : « Politique étrangère et cosmo‐politique »
Daniel WEINSTOCK (Université de Montréal) : « Réflexions philosophiques sur le cas d’Omar Khadr »
Franck GOUÉRY (Commission européenne / Sciences Po) : « Le rôle des considérations morales dans la politique européenne au développement »
16h : Guerre et paix (table ronde animée par Jean‐Baptiste JEANGENE VILMER)
Ariel COLONOMOS (CERI / Sciences Po) : « Expliquer la guerre, c’est la juger ? Progrès et régressions des puissances démocratiques »
Frédéric MÉGRET (McGill University) : « Quelles obligations pour les Etats dans les conflits asymétriques ? »
Fouad NOHRA (CERSES / Université Paris V) : « L’éthique de la guerre et de la paix en Islam »
Julie SAADA (Université d’Artois) : « Sortie de conflit, justice pénale et justice réparatrice »
Avec le soutien de l’ENS Ulm, du CREUM (Université de Montréal) et du CERSES (CNRS / Université Paris Descartes)
Contact / Informations :
ryoa.chung (at) umontreal.ca
jb.jeangene.vilmer (at) aya.yale.edu
"LIBYE - Le politologue Jean-Baptiste Jeangène Vilmer justifie l’intervention armée en Libye comme un « moindre mal ». Sa vision inspirée de la Realpolitik n’écarte pas pour autant les risques éthiques et politiques."
Le Journal des Africanistes (revue scientifique fondée en 1931) prépare un numéro thématique sur « L’Afrique face à la justice pénale internationale », que je coordonne, à paraître début 2013.
Le développement de la justice pénale internationale ces dernières années est généralement célébré comme une réalisation majeure dans la protection et la défense des droits de l’homme, et les Etats africains ont joué un rôle non négligeable dans la mise en place de ce système. Mais aujourd’hui certains l’accusent d’être néocolonialiste et impérialiste, de rendre une « justice de blancs » exclusivement et arbitrairement focalisée sur le continent africain. La totalité des affaires actuellement devant la Cour pénale internationale, par exemple, sont africaines. Le rôle de ce numéro thématique est d’analyser cette relation difficile entre le continent africain et la justice pénale internationale, à travers des situations particulières (Soudan, Sierra Leone, Rwanda, Libye, Côte d’Ivoire, Ouganda, Kenya, etc.), des institutions particulières (UA, CPI, TPIR, etc.) ou des questions transversales.
Le numéro est interdisciplinaire (sociologie, droit, philosophie, sciences politiques, anthropologie, etc.).
Les auteurs intéressés doivent d’abord soumettre un titre et un résumé (une page maximum) à jb.jeangenevilmer@mcgill.ca
Les articles retenus devront ensuite être soumis pour le 15 octobre 2012, et faire entre 30 000 et 50 000 signes espaces compris.
La pandémie de Covid-19 ne bouleversera pas l’ordre mondial. Il n’y aura pas de « monde d’après », non seulement parce qu’il va falloir apprendre à vivre non pas « après » mais « avec » le risque sanitaire, mais aussi parce que cette crise ne traduit aucune rupture majeure : le choc actuel est moins transformateur que catalyseur, il confirme et exacerbe des tendances préexistantes. Dix d’entre elles ont le potentiel d’être les plus structurantes : la correction de la mondialisation, l’écologisation, le renforcement des Etats, la régression démocratique, la montée du nationalisme, la montée du populisme, la crise du multilatéralisme, la bipolarisation sino-américaine, l’affaiblissement de l’Europe et l’affaiblissement de la Chine.