Si le monde n’est plus bipolaire ni unipolaire, qu’est-il devenu ? Peut-on encore le qualifier dans toute sa généralité ? La multiplicité et la simultanéité des crises sont le symptôme d’un changement de monde. Un monde déstructuré, dans une phase de transition qui a du mal à trouver son nom. Un monde diffus et partagé, qui témoigne de la dispersion de la puissance, des acteurs et des valeurs. Un monde confus aussi, complexe et imprévisible. Et un monde désenchanté, qui doute de sa capacité à assurer la sécurité collective.