Il n’y aura pas de monde d’après

Politique internationale, 168, été 2020, p. 131-156


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La pandémie de Covid-19 ne bouleversera pas l’ordre mondial. Il n’y aura pas de « monde d’après », non seulement parce qu’il va falloir apprendre à vivre non pas « après » mais « avec » le risque sanitaire, mais aussi parce que cette crise ne traduit aucune rupture majeure : le choc actuel est moins transformateur que catalyseur, il confirme et exacerbe des tendances préexistantes. Dix d’entre elles ont le potentiel d’être les plus structurantes : la correction de la mondialisation, l’écologisation, le renforcement des Etats, la régression démocratique, la montée du nationalisme, la montée du populisme, la crise du multilatéralisme, la bipolarisation sino-américaine, l’affaiblissement de l’Europe et l’affaiblissement de la Chine.

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