Recensions


"24 n’est pas une série qui obère le progressisme et s’abîme (à tous moments) dans la caricature : elle pose des dilemmes éthiques et permet de les approfondir. Vilmer prend comme exemple le débat entre le déontologisme et le conséquentialisme, celui entre la paix et la justice, et celui entre la sécurité et la liberté, omniprésent dans l’Amérique post-11-septembre. Ici, le versant didactique de la télévision est mis en avant. (...) Dans un langage accessible, jamais ampoulé et structuré à souhait, Vilmer remet en cause le caractère réaliste du scénario de la bombe à retardement" (Séquences. La revue de cinéma, 282, janvier-février 2013, p. 21).

"A partir du personnage de Jack Bauer, dont la posture christique est parfaitement explicitée, l’auteur décortique l’ensemble de la série, citant ses personnages, ses scénaristes, ses producteurs, cassant l’image de brutalité minérale qui s’en dégage parfois et que relaient nombre de commentateurs. Dans Le jardin des supplices, la réflexion devient proprement renversante de clarté alors que le sujet – torture et renseignement – conduit le plus souvent à des discours moralisateurs déconnectés de la terrible réalité du terrain. C’est ainsi dans ce petit ouvrage (170 pages) que j’ai lu l’argumentation la plus solide et la plus convaincante contre la torture, loin des discours théoriques auxquels, comme vous l’imaginez, la brute épaisse que je suis est le plus souvent insensible. A mesure que l’on avance dans la lecture de cet essai, on est saisi par l’implacable rigueur du raisonnement, la solidité des références – on passe sans mal de Jack Bauer à Charles Baudelaire – et l’insolente aisance de l’auteur. Celui-ci parvient, sans jamais être pédant ou hermétique, à présenter au public les tourments moraux du contre-terrorisme et de la défense de l’Etat." (Terrorismes, guérillas, stratégie et autres activités humaines, blog d’Abou Djaffar, lemonde.fr, 6 décembre 2012).

"Contre l’alternative éthique qui oppose traditionnellement le déontologisme (ou le respect absolu de la règle) et l’utilitarisme (qui regarde d’abord les effets de l’action), Jean-Baptiste Jeangène Vilmer montre que la série suggère une voie différente, attentive au contexte, capable de compromis et d’improvisation. " (revue Etudes, décembre 2012, p. 139-140).

"Jeangène Vilmer fait appel tant à l’histoire qu’à la science politique, au droit international, et à la philosophie. Montrant une maîtrise certaine des techniques dramatiques, il ’fait parler’ la série comme aucun critique avant lui." (blog "trop libre", Fondation pour l’innovation politique, 14 novembre 2012).

"l’auteur a passé, sérieusement et méticuleusement, l’ensemble des huit saisons qui composent la série au crible d’une lecture morale et d’une réflexion sur le choix du mal. (...) mettant l’accent sur l’exposition raisonnée de problèmes complexes, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer contribue à l’élaboration d’une analyse de la forme audiovisuelle sérielle et du monde sur lequel – en employant les ressorts d’intelligibilité de la fiction – elle dispense son point de vue." (Grotius International. Géopolitiques de l’humanitaire, 1er novembre 2012).

"24 heures chrono : le choix du mal s’attache donc à faire cohabiter "nourriture de l’esprit et plaisir du divertissement". Equation familière aux amoureux des livres" (LIRE magazine, octobre 2012, p. 15).

"Dans l’après 11-Septembre, la série fut accusée de mille maux : légitimer la torture, soutenir la CIA, véhiculer une idéologie républicaine pure et dure. En 2006, dans le quotidien britannique The Guardian, Slavoj Zizek, comme toujours tout en nuances, affirmait que " les héros dépravés de "24" sont les Himmler d’Hollywood ". L’étude de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, qui enseigne le droit international à l’université McGill de Montréal, en finit avec ces outrances. Il souligne par exemple la complexité des dilemmes moraux mis en scène, la diversité des solutions adoptées, les fragilités multiples de Jack Bauer, le héros central. Il rappelle aussi combien les années de grande popularité de David Palmer, premier personnage de président noir mis en scène à l’écran, ont contribué, selon nombre d’observateurs, à l’élection d’Obama." (Roger-Pol Droit, Le Monde des livres, 31 août 2012, p. 10)

"Décryptage machiavélique d’une tragédie morale" (Philosophie magazine, septembre 2012)

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