Histoire de la philosophie des XVIIe-XVIIIe siècles

Sade moraliste. Le dévoilement de la pensée sadienne à la lumière de la réforme pénale au XVIIIe siècle

On croit bien connaître le divin marquis. Depuis deux siècles, la critique littéraire s’est bâtie sur une conviction profonde, persistante et consensuelle : l’immoralisme de Sade qui, dit-on, fait l’apologie du crime, du vice, du mal. On s’occupe de nous dire comment, on ne demande pas pourquoi. (...) lire la suite

La religion de Sade

Sade incarne depuis deux siècles la figure la plus extrême de l’athéisme et de la perversion. Aucune œuvre n’est plus violente à l’égard de Dieu, de la religion, de la théologie, que celle du « divin » marquis. Aucun homme n’a poussé le blasphème et la profanation aussi loin. À tel point qu’il peut paraître (...) lire la suite

"Cogito, ergo sum : induction et déduction", Archives de philosophie, 67:1, 2004, p. 51-63

Le « cogito, ergo sum » cartésien apparaît depuis quarante ans comme « inférence et performance » (J. Hintikka). Mais de quelle inférence s’agit-il précisément ? Pour le savoir, cet article poursuit deux objectifs : d’abord, montrer que la question pertinente à laquelle il s’agit de répondre ne concerne (...) lire la suite

Conférence "La question pénale dans la république de l’île de Tamoé du marquis de Sade", Institut de Sciences Criminelles de Grenoble, 11 février

"Possibilité et existentiabilité chez Leibniz ", Revue philosophique de Louvain, 104:1, 2006, p. 23-45.

On sait que l’ontologie leibnizienne trace, pour ainsi dire, le plus court chemin de la possibilité à l’existence. On mesure moins que cette ligne est parcourue d’étapes dont la première, assurément, est l’existentiabilité des possibles. Cet article examine d’abord la conception leibnizienne de la (...) lire la suite

"L’existence leibnizienne", Archives de philosophie, 70:1, 2007, 249-273.

Deuxième volet d’une étude consacrée à la possibilité et l’existence chez Leibniz, cet article tente de reconstruire la conception leibnizienne de l’existence, notion fondamentale qui soutient toute l’ontologie de l’auteur et qui n’est pourtant ni clairement définie ni systématisée. En trois parties, nous (...) lire la suite

"La prudence de Descartes face à la question de l’infini en mathématiques", Philosophiques, 34:2, 2007, p. 295-316.

La question de l’infini cartésien est vaste et polymorphe, de la métaphysique à la philosophie des sciences en passant par la philosophie pratique. Mais c’est en mathématiques que l’attitude de l’auteur est la plus ambivalente et paradoxale, car il n’y a pas, chez Descartes, d’infini en mathématiques. (...) lire la suite

"Argumentation cartésienne : logos, ethos, pathos", Revue philosophique de Louvain, 106:3, 2008, p. 459-494.

Partant de la distinction aristotélicienne entre les trois piliers de l’argumentation, logos, ethos et pathos, nous proposons une analyse de l’argumentation cartésienne, telle qu’elle se dévoile dans l’intégralité de son œuvre et de sa correspondance. Le logos cartésien est fondé sur deux distinctions, (...) lire la suite

"De la possibilité à l’existence : Kant critique de Leibniz", Dialogue. Revue canadienne de philosophie, 47:2, 2008, 211-234.

Troisième et dernier volet d’une étude consacrée à la possibilité et l’existence chez Leibniz, cet article reconstruit en trois étapes l’évolution kantienne sur ces notions fondamentales, depuis la Nova dilucidatio (1755) jusqu’à la Kritik der reinen Vernunft (1781-7), en passant par le Beweisgrund (1763), (...) lire la suite

"Descartes. L’infinitude de ma volonté, ou comment Dieu m’a fait à son image", Revue des sciences philosophiques et théologiques, 92:2, 2008, p. 287-312.

Il y a trois manifestations de l’infini chez Descartes : l’infinité de Dieu, l’infinitude de ma volonté et l’indéfinité du monde physique et mathématique. Cet article est consacré à l’infinitude de ma volonté, c’est-à-dire à la contribution de la philosophie pratique à l’idée de l’infini. En trois parties, (...) lire la suite

"La véritable nature de l’indéfini cartésien ", Revue de métaphysique et de morale, 2008-4, p. 501-513.

La distinction que Descartes opère entre infini et indéfini est bien connue et a été abondamment commentée. On se trompe souvent, pourtant, sur la véritable nature de cet indéfini. La plupart des interprètes, du XVIIe siècle à nos jours, le réduisent à un infini en son genre, dont le genre serait (...) lire la suite

"Sade antispéciste ? ", Cahiers antispécistes, 32, mars 2010, p. 65-82.

Le but de cette modeste note n’est pas de défendre une thèse, qui nécessiterait davantage de matériaux et de développements, mais d’attirer l’attention sur un auteur et de poser une question. Lorsque l’on pense aux origines de l’antispécisme au XVIIIe siècle, on cite invariablement Bentham, parfois (...) lire la suite

"Le paradoxe de l’infini cartésien ", Archives de philosophie, 72:3, 2009, p. 1-25.

L’idée de l’infini est, chez Descartes, fort paradoxale : elle est à la fois la plus claire et distincte et la plus incompréhensible que l’on puisse avoir. Le paradoxe atteint même sa positivité, puisque l’in-fini s’énonce négativement. Ce problème a occupé de nombreux contemporains, et aujourd’hui encore (...) lire la suite

"Sade ", in Michela Marzano (dir.), Dictionnaire de la violence, Paris, PUF, 2011, 1155-1160.

L’œuvre du marquis de Sade est connue pour être l’une des plus violentes jamais écrites. Violente contre la loi, la religion, les conventions, l’ordre établi. Et surtout violente par le moyen du sexe. C’est ce caractère, précisément, qui divise les lecteurs : si cette œuvre si particulière est illisible (...) lire la suite

"Descartes et les bornes de l’univers : l’indéfini physique", Philosophiques, 37:2, 2010, p. 299-323.

L’indéfini cartésien, qui désigne ce dont on ne peut prouver les bornes, s’applique à deux domaines : les mathématiques et la physique. Cet article examine son application au monde physique, en deux moments. D’abord, par l’examen de l’indéfinité de l’univers, où l’on montre que l’univers cartésien n’est (...) lire la suite

"L’indéfini cartésien entre politique et langage", Revue philosophique de Louvain, 109:3, 2011, p. 443-460.

La distinction cartésienne entre infini et indéfini n’a-t-elle que des raisons métaphysiques ? Cet article explore les raisons politiques et langagières qui ont pu pousser Descartes à réserver l’infini (ce qui est positivement sans bornes) à Dieu seul et l’indéfini (ce dont on ne peut prouver les (...) lire la suite

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